Eglise Saint Pierre Saint Paul
Cette paroisse est placée sous le patronage de Saint Pierre et de Saint Paul, Prince des Apôtres (29 juin).
Eglise du 14ème et 16 ème siècle. Plan rectangulaire, chevet plat.
Deux petites chapelles formant croisillons sont des additions modernes du 19ème siècle. Les quatre travées de la nef sont voûtées en croisés d'ogives. Le portail est ouvert sous un angle tréflé. Les deux chapelles sont respectivement dédiées à la Sainte Vierge et à Saint Roch. Il y a une cloche de 13 quintaux inaugurée en 1861.
Dans la nuit du 12 et 13 mars 1813, un terrible ouragan enleva la toiture. L'autel sculpté et antique fut brisé, les lambris jetés à terre. Suite à cet incident, l'église fut interdite le 30 novembre 1813 compte tenu de son état ruineux et son dénuement.
Le curé de l'époque, M. DALLET (né le 9 avril 1913 à Aiguillon), prêtre le 6 mars 1842, recteur de Pindères le 1er janvier 1847, s'adressa à l'Empereur et à l'Impératrice Joséphine, pour obtenir un secours de l'Etat.
Sur recommandation de l'Empereur, le Ministre des cultes accorda un secours de 1 000 francs en 1865. La dépense pour la restauration de l'édifice devait s'élever à 8 047 livres 83 centimes. La part contributive de la commune fut de 2 730 francs. La fabrique prit, à sa charge, le reste de la dépense.
Les deux chapelles adjacentes furent construites vraisemblablement lors des travaux de restauration, ainsi qu'un porche qui dénaturait complètement l'entrée. Il a été démoli peu après 1952, afin de retrouver l'aspect extérieur actuel.
Anecdote : Le 18 mai 1883, le curé du canton, M. BONNIS, écrit à l'Evêque pour le prier d'envoyer un titulaire à Pindères. Il disait "nous avons besoin d'un prêtre né si possible de ce côté de la Garonne. Ici l'usage du patois, auquel je me suis astreint par devoir, m'a donné de tels résultats que je ne crains pas que le relèvement de nos Landes soit à ce prix. Le Landais a, dans toute son intégrité des anciens jours, le respect de la religion et du prêtre...Il aime son église, il est docile, mais il n'apprend rien à l'Eglise si le Prêtre s'en tient au français".
Un peu plus tôt, un prêtre fut même renvoyé à l'Evêché ; il fut reçu avec des fourches par les fidèles ; il avait le tort d'avoir un accent et de ne pas comprendre, ni parler le patois.